La Compagnie du Soleil Blanc
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Eoldbeorth

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Message  Eoldbeorth Ven 13 Juil 2012 - 16:45

Nom : Eoldbeorth dit « Cœur-de-tempête ». (Eolbeorth champion/Eoldbeorht capitaine)

Age : La trentaine.

Métier : Forgeron, compétent à la fois dans le domaine de la fabrication d'armes et d'armures. Fut autrefois conteur.

Aptitudes : Le combat sous bien des formes. Personnage plutôt charismatique.

Tempérament : Bien que son caractère tempétueux tende à être bridé, il n’est pas rare de le voir perdre son calme. Courageux et pragmatique : sans être suicidaire, il n’hésite pas à mettre sa vie en danger lorsqu’il juge que la situation l’exige.

Apparence : Eoldbeorth est un jeune homme grand et puissamment bâti. Sans être un géant, il domine de sa taille bon nombre d’hommes. Ses larges épaules disparaissent sous une abondante chevelure blonde. Comme un grand nombre de cavalier, il porte un certain nombre de petites tresses au niveau des tempes et de la nuque qui se perdent au milieu de la masse de ses cheveux (il les noue entre elles lors des batailles dans l’espoir, peut-être désuet, de faire dévier toute lame qui passerait la protection de son casque).
Son nez brisé, hérité d'une lointaine bataille, renforce son allure martiale. Une longue cicatrice, séquelle d'un coup d'épée, barre son œil, heureusement intact, du front jusqu'à la joue. A la manière des nomades, ses oreilles s’ornent d’anneaux de différentes tailles et métal et il n’est pas rare de le voir en détacher une pour payer ce qu’il doit. Ceux-ci s’amoncèlent ou disparaissent en fonction des caprices du destin.
Ses yeux semblent un puits de tristesse sans fond, mais il n’est pas rare, au plus fort des combats, d’y voir jaillir une étincelle de folie. Il émane de lui une impression de fureur contrôlée.

Psychologie : Semble vouloir à tout prix se racheter une conduite. Il est volontaire mais parfois mal avisé. Il n’hésite pas à montrer l’exemple quand le besoin s’en fait sentir. Loyal envers ses amis et ses serments, mais rancunier. Souvent maussade et taciturne il se montre pourtant un agréable compagnon d’infortune.

Malgré le gant de cuir qui recouvrait ma main, je pouvais sentir les rainures du bois de la lance que l’on m’avait confiée. L’excitation commençait à monter ; je portais sans gêne le lourd haubert que j’avais revêtu. Ma respiration, tout comme celle de mon monture, était courte. Sa belle robe grise reflétait légèrement les rayons du soleil de ce chaud après-midi, sa queue et sa crinière tintaient des grelots que j’avais accrochés à l’extrémité des nattes que j’y avais tressées.
Elle était aussi nerveuse que moi, faisant de petits pas sur place, se cabrant légèrement, pas suffisamment pour me désarçonner cependant. J’attendais le signal, comme les autres. Mon frère ainé à ma droite, mon cousin sur ma gauche. Je n’avais pas besoin de les voir pour savoir que deux autres de mes frères et quatre de mes cousins se trouvaient aussi dans l’alignement, tout comme une quinzaine d’autres enfants du Rohan. La tension était palpable, un silence de mort s’était abattu sur la plaine qui nous faisait face. Seul un oiseau gazouillait tranquillement, ignorant de ce qui allait se passer sous ses yeux.
Enfin, un cri déchira le silence, et tous, comme un seul homme, nous enfonçâmes les flancs de nos fières montures qui s’élancèrent dans un fracas de tonnerre. Je pouvais ressentir le choc des sabots heurtant le sol dans l’ensemble de mon corps ; une sensation tout à la fois désagréable et exaltante. Instinctivement, comme si j’avais fait cela des centaines de fois, je levai ma lance haut au dessus de ma tête et la projetait avec une rage qui m’était inconnue. J’entendis le projectile siffler alors qu’il fendait le vent. A mes côtes, mes compagnons avaient fait de même. Certains manquèrent leurs cibles. Pas moi ; ce qui m’emplit d’une fierté légitime.
Mon opposant était toujours debout malgré le coup potentiellement mortel que je venais de lui infliger. Sans que je m’en rende compte, mon épée avait jailli de son fourreau et je la tenais bras tendu vers l’avant, tandis que je hurlais, le visage déformé par un rictus guerrier. Ce fût ma monture qui percuta l’ennemi en premier, le projetant à terre. D’un moulinet de l’épaule, je lui infligeai un méchant coup du tranchant de ma lame, du bas vers le haut avant qu’il n’ait eu le temps de toucher le sol.
Je tirai vers moi la bride ce qui eut pour effet de faire, à la fois, ralentir mon cheval et se retourner. Je vis que la plupart des mannequins d’entrainement étaient dans un piètre état. Certains, comme le mien gisait au sol. D’autres arborait de terribles estafilades. Deux cependant étaient intactes et ceux qui auraient dû les mettre à bas étaient déjà entrain de subir les foudres de notre instructeur.
Je n’avais que 12 ans et les armes étaient déjà mon obsession. Combien de loups, de brigands, d’orcs ou même de dragons imaginaires j’avais déjà pourfendu à l’aide d’un simple bout de bois ? Combien de belles elfes de la Lórien avais-je déjà secouru au péril de ma vie dans mes rêves d’enfants ? Je ne saurai le dire…

Ce n’est que quelques années plus tard, alors que de la barbe commençait à peine à recouvrir mon menton que je vécu ma première bataille. J’avais rejoins, avec ma mère, trois sœurs et deux frères un convoi de réfugiés fuyants les massacres perpétrés sur nos terres par les esclaves du Seigneur Sombre. Le reste de ma nombreuse famille avait péri ou disparu et nous tentions de rejoindre Edoras pour nous mettre sous la protection du Roi. Mais l’ennemi marchait sur nos talons et bientôt notre groupe serait à la merci de nos poursuivants.
Lorsque des volontaires furent demandés pour constituer une arrière garde devant permettre aux non-combattants de gagner du temps, je fus l’un des premiers à me proposer ; ce qui arracha des sanglots à ma mère et à mes deux sœurs. Mes frères eux, décidèrent de me suivre. Tout comme à moi, mon père leur avait interdit de rejoindre les rangs de la milice qui défendit nos élevages lorsque la menace se présenta. Il partit seulement avec les deux aînés ; nous ne les revirent jamais.
Finalement une troupe d’une petite trentaine d’hommes fut réunie. Malgré le danger, je rayonnais, j’allais enfin connaitre le gout de la guerre. Si seulement j’avais su… Lorsque nous aperçûmes nos ennemis à l’autre bout de la plaine, une excitation comme celle que j’avais connue enfant m’envahit. Je m’imaginai déjà auréolé de gloire, empanaché d’héroïsme taillant en de furieux moulinets la vermine verdâtre qui nous faisait front. La réalité fût bien différente.
L’impact de la charge me réveilla. Ma monture était à peine rentrée dans les rangs de l’ennemi que déjà mon corps entier hurlait de douleur. Sans que je comprenne comment je me retrouvai le nez brisé dans la fange. Je me relevai hagard, ne comprenant rien ce qui se passait autour de moi, observant l’horreur de la bataille, sentant l’odeur du sang, de la boue et des fluides corporels en tous genre que les acteurs de cette macabre comédie déversaient à leur mort. Le fracas des armes, les bris d’os et les hurlements me submergeaient.
Ce fut la lance qu’un orc planta dans mon épaule droite qui me fit enfin reprendre prise sur la réalité. Mes poumons se vidèrent d’un coup alors que je poussais un hurlement de souffrance. J’agrippai alors mon épée pendant que mon adversaire faisait de même. Je parvins difficilement à dévier son coup, mais le choc fit vibrer la garde de ma lame dans ma main et je lâchais prise. Un nouveau coup s’abattit en plein sur ma tête. La douleur fut terrible et la vue de mon œil fut brouillée par le sang. Je pouvais sentir que le coup avait fendu la partie frontale de mon casque et avait taillé l’estafilade que j’arbore aujourd’hui sur le visage. Le coup aurait du me tuer… mais ce n’était visiblement pas mon heure. Mon assaillant avait reçu une lance dans le dos au moment ou il me porta son coup. Il était déjà mort lorsque sa lame me toucha ; c’est ce qui me sauva.
A partir de là les événements se mélangent dans mon esprit. Ce fut comme si je ne contrôlais plus rien. Une folie guerrière m’envahit et mes actes étaient seulement guidés par un instinct de conservation mêlé d’une folle envie de détruire et de tuer. Je me revoie assénant de puissant coup de casque, le premier objet qui s’était trouvé sous ma main, à un gobelin, réduisant son crâne en bouillie. Dans le maelström furieux de la bataille, alors que je perdais tout repaire, une chose devint tout à fait claire pourtant : j’étais fait pour la bataille…
Je ne sais pas si il y eu d’autres survivants que moi, je sais seulement que j’attrapai un cheval et me hissait difficilement en selle. L’épuisement me rattrapa bien vite et, malgré mes blessures qui me faisaient terriblement souffrir, je sombrai dans un état à mi-chemin entre le sommeil et l’inconscience. Par chance les pas de ma monture croisèrent ceux de braves gens qui me soignèrent et me nourrir le temps de ma convalescence.

Depuis ce jour j’ai connu bon nombres de combats et de batailles. J’ai bien vite compris que je ne m’y ferais jamais… Les odeurs et les bruits me révulsent toujours, les chocs font toujours trembler mon être comme la première fois… Mais aujourd’hui j’arrive à réprimer ce haut-le-cœur. Oh, pas toujours, parfois encore il arrive que mon estomac se vide à l’issue d’une bataille… Mais il est clair que la Voie des Armes est celle qui m’est destinée. Mon âme et mon bras sont les seuls choses que je peux opposer à l’Ennemi.
Mais n’allez surtout pas croire pour autant que je ne suis rien d’autre qu’une machine de guerre dont la Mort est la seule compagne, avide de gloire et de renommée. La vie est chose bien plus importante encore et je me fais le porteur des histoires et des contes de mon peuple, le garant d’une culture. Je suis tout à la fois guerrier et conteur. Je suis scalde !

« C’est de cette façon, avec emphase et tournures ampoulées, que je me serais présenté à vous, si j’étais venu à vous une année auparavant… Mais cet homme là s’est évanoui. Il faut croire qu’il a disparu, emporté par des torrents de larmes et d’alcool. Car voyez-vous, j’ai été maudit. Maudit par cette chose qu’ils sont nombreux a chercher sachant qu’elle les conduira à leur perte… Trahi par mon cœur qui s’épris follement d’une frivole créature. » Il poussa un long soupir.
« La chose à de quoi faire sourire n’est-ce pas ? Le puissant guerrier vaincu par la frêle jouvencelle. Le poète est mort avec lui. C’est en découvrant mon reflet au fond d’une choppe que je me suis rendu compte que la mélancolie tout autant que les litres de bière que j’ingurgitais alors quotidiennement m’avait transformé en épave. Plus rien ne subsistait du peu de gloire, et de possession, que j’avais acquis. J’avais tout perdu… ou plutôt, je m’étais moi-même dépossédé de tout. Il me restait cependant cette carcasse… plutôt solide, et une folle envie de faire de ma vie quelque chose d’utile. »
« C’est la raison qui me pousse, humblement, à venir vous trouver. Je ne manie peut-être plus aussi bien qu’autrefois la lance ou la lame. Mais je sais toujours par quel bout les tenir. Je ne sais peut-être plus guider un cheval aussi bien que je le faisais par le passé, mais je sais encore tenir la ligne et résister au choc. Je n’ai peut-être plus la hargne et la rage qui me caractérisaient par le passé, mais j’ai aujourd’hui l’expérience et l’enthousiasme. »



Dernière édition par Eoldbeorth le Lun 16 Juil 2012 - 10:37, édité 1 fois
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Message  Cobrandir Ven 13 Juil 2012 - 21:44

Ouaouuuuh impressionnant...

Chapeau la présentation, le RP, l'orthographe...

J'ai beau me creuser pour faire une critique gratuite mais j'ai du mal.

Allez bienvenue parmi nous, ennemi des Elfes! Very Happy
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Message  Djet Sam 14 Juil 2012 - 4:57

Bienvenu parmis nous sunny sunny
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Message  Xenath Lun 16 Juil 2012 - 10:52

Je viens rarement sur le forum (homme de terrain je suis ^^) mais là j'étais obligé de mettre un message :p :

Chapeau, tu m'as bluffé Wink
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Message  Mirn Lun 16 Juil 2012 - 11:59

Bienvenue à toi, champion qui autrefois fut conteur.
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Message  Narniel Lun 16 Juil 2012 - 15:08

*se penche vers Cobrandir avec l'air caractéristique du comploteur*
J'ai trouvé une faute Cob !! mwahaha! Twisted Evil

me soignèrent et me nourrir le temps de ma convalescence.

Juste histoire de faire ma ch*... Rolling Eyes Car Eold, comme tu auras pu le constater ig, faire tourner le monde en bourrique est un art dans lequel j'excelle...

Sinon bravo pour le rp, très agréable à lire, et bienvenue chez nous! En espérant qu'avec le temps et notre compagnie, ta haine des elfes s'apaise un peu. Tu aurais beaucoup à y gagner, tu sais. Après tout, les charmes des dames elfes sont contés sur toutes les terres avec tant d'ardeur, même toi tu ne saurais refuser d'y jeter un oeil... Razz
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Message  Xenath Lun 16 Juil 2012 - 15:15

Je ne peux que confirmer Smile ^^ (*pense à son elfette, un grand sourire aux lèvres*)
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Message  Narniel Lun 16 Juil 2012 - 15:22

Hahahahaha attention voilà les feux de l'amour épisode n° 3456868542365475 !
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Message  Eoldbeorth Lun 16 Juil 2012 - 16:19

Narniel a écrit:*se penche vers Cobrandir avec l'air caractéristique du comploteur*
J'ai trouvé une faute Cob !! mwahaha! Twisted Evil

[i]me soignèrent et me nourrir le temps de ma convalescence.
C'est la règle qui doit avoir tort. J'ai toujours raison... enfin toujours non, l'erreur est humaine. Par exemple l'autre jour, je pensais avoir tort, mais en fait non, je m'étais trompé, j'avais raison. Tu vois, ça arrive... mais c'est très rare...

Narniel a écrit:En espérant qu'avec le temps et notre compagnie, ta haine des elfes s'apaise un peu. Tu aurais beaucoup à y gagner, tu sais. Après tout, les charmes des dames elfes sont contés sur toutes les terres avec tant d'ardeur, même toi tu ne saurais refuser d'y jeter un oeil... Razz
Une haine tenace qui me suit depuis mes premières heures de rôliste à l'âge de 11 ans... Elfe et paladin, même combat, au bûcher! Mais je dis pas, quand j'aurai fini de conquérir le monde, il y a effectivement une elfe qui survivra... Galadriel, elle est douée pour faire le potager, ça serait du talent gâcher que de la supprimer elle aussi! Et puis regarde, 2 posts qui parlent d'elfes, 2 posts Nian-Nian... Tu ne fais que confirmer la première partie de mon post... j'ai toujours raison. Mort aux elfes!
CQFD!











Wink
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Message  Narniel Lun 16 Juil 2012 - 16:24

Eoldbeorth a écrit:Et puis regarde, 2 posts qui parlent d'elfes, 2 posts Nian-Nian...

Ah non, si tu fais référence au mien, il n'était pas nian-nian, mais tout bonnement orienté vers la partie située sous la ceinture... Laughing
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